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Kalche Nepal

Kalché- Récit de Rébecca



Grâce à l'association "Solidarité Kalché Népal" et aux contacts de Michel et Chantal, je me suis immergée à Kalché pour une durée de trois mois. Hébergée par Nirmala (institutrice à l'école du village), j'ai vécu au quotidien au sein d'une famille Tamang.


En tant que volontaire dans l'école, j'ai eu la chance d'enseigner des cours d'anglais et d’animer certains cours de sport. J'ai également pu apprendre le népalais en suivant les cours avec l'équivalent de la classe de CP. Une belle expérience où chaque professeur, chacun à sa manière, a essayé de communiquer avec moi afin de m'intégrer.La difficulté de la langue a été une réelle barrière, que j'ai su petit à petit surmonter, en apprenant les bases du népalais. 


Cette expérience avant tout humaine m'a permis d'avoir un autre regard sur le monde, une vision de ce qu'il se passe à l'autre bout de la planète. Je vous propose un petit récit qui vous immergera dans cet univers :


" Dans les contreforts de l'Himalaya, dans les "collines" du Népal, se trouve "Kalché", un village traditionnel Tamang. Sur les terrasses agricoles façonnées à la main, la fumée des cuisines sort des petites maisons de taules et de terre. 


Les hommes et les femmes se sont adaptés à la forte pente. Les rizières sont en fond de vallée, puis est cultivé du maïs et du millet, et enfin, plus en altitude, des patates. Pas de mécanisation, les récoltes se font à la main. Plusieurs générations vivent dans la même maison, et il y a souvent un ou deux buffles pour le lait, la viande et le travail des champs. 




Les enfants sont, dès leur naissance, dehors toute la journée. Avec de simples claquettes aux pieds, ils arpentent les chemins étroits qui sillonnent le village. Ils en connaissent chaque virage. Dès 10 ans, ils vont aux champs pour aider leur famille. Ils grandissent avec leur environnement et le connaissent mieux que personne. 


Dès l'aube, aux premières lueurs du soleil, l'agitation se fait sentir. Les plus petits comme les plus âgés s'activent. Il est l'heure d'aller aux champs ou de réaliser des petits travaux. La journée s'organise autour du travail des champs. Les enfants, les femmes et les hommes travaillent, mais ils prennent aussi le temps. Le temps de prendre un thé ou un Dal Bhat* chez un frère ou une sœur qui habite un peu plus loin.





Il est 10 heures, claquettes aux pieds, livres à la main ou sac à dos pour les plus aisés, tous vêtus d'un uniforme, les enfants de Kalché dévalent la pente pour arriver à la "Shree Mangale Shwori Basic School" ! 


Tous alignés, c'est l'heure de la mise en forme du matin. Au programme : petits étirements suivis de l'hymne national. 


Peu de livres, peu de cahiers, peu de crayons... C'est donc majoritairement à l'oral que se font la plupart des cours. 


Cette école va de la classe 1 à la classe 6 (de 4 ans à 13 ans). Effectifs entre 15 et 35 enfants par classe. Chaque niveau dans sa salle, les profs tournent et enseignent leur matière pendant 45 mn. : maths, népalais, anglais, sciences, .... 


À midi, chacun son assiette avec du riz séché et quelques légumes. Pas de chichi, tu prends ton assiette et tu ne discutes pas ! 


L'école, c'est du dimanche au jeudi jusqu'à 15 h 45 et le vendredi jusqu'à 13 h. Mais il faut savoir qu'il y a beaucoup de jours fériés au Népal. Les coups sont autorisés sur les enfants (sans que ce soit trop fort non plus)

.

Bien qu'elle ne soit pas obligatoire, les habitants de Kalché ont bien compris que l'école est un passage important dans la vie de leurs enfants. Le taux de scolarisation a augmenté considérablement depuis ces 5-6 dernières années. 


Cette énorme école est nouvelle depuis août 2022 et a été financée en partie par le gouvernement japonais (Le Japon aide le Népal suite au tremblement de terre). Petite anecdote : on peut voir inscrit au-dessus de certaines portes de classe "Salle informatique" alors qu'il n'y a pas d'ordinateur, ou encore "Bibliothèque", alors qu'il n'y a pas de livre… 





Les parents respectent et sont reconnaissants envers les professeurs. Ils n'ont pour la plupart pas été à l'école.  Il est 16 h, tout le monde se retrouve à la maison !


La préparation du repas est un moment convivial et important de la journée. Accroupies dans la petite cuisine aux murs noircis par le feu de bois, les femmes se retrouvent pour préparer le repas.


Les enfants, petits et grands, dansent sur les musiques traditionnelles népalaises et Tamang. Chanter et danser font partie du quotidien. La religion fait partie de la vie quotidienne. Bouddhiste ou hindouiste, il y a toujours une bonne raison de faire la fête !


La nuit tombe, le Dahl Bat est servi. Il est temps d'aller se reposer avant le jour suivant.

 

Des traditions et des habitudes bien loin de ce qu'on vit quotidiennement en France. La vie est dure et les conditions sont parfois difficiles pour les habitants de Kalché, mais rien ne les empêche de sourire. 


La bonne humeur et l'entraide font partie du paysage. La bonne santé de toute la famille est la première préoccupation. "


Si, dans votre vie, vous avez l'occasion de partir à la découverte d'une nouvelle culture, dites vous que ça vous apportera sûrement plus que de rester dans votre canapé ! 


S'immerger en dehors des sentiers touristiques permet d'avoir une aventure plus authentique et plus humaine. La bienveillance et la gentillesse des personnes qui vous accueillent montre la beauté des relations humaines. 


* Le Dal Bhat est le plat traditionnel népalais composé de riz, soupe de lentilles, légumes au curry et épinards. Ils en mangent deux à trois fois par jour."

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